miercuri, 8 decembrie 2010

Les Ateliers Libres d’Architecture « Bucarest, une capitale bouleversée »



AMBASSADE DE FRANCE EN ROUMANIE
Institut Français de Bucarest


Les Ateliers Libres d’Architecture
« Bucarest, une capitale bouleversée »




Atelier « Les matériaux dans la construction à Bucarest »
avec Frédéric Bonnet
17 décembre, l’Université d’Architecture et Urbanisme « Ion Mincu »



Organisateurs :
• L’Ambassade de France en Roumanie
• L’Institut français de Bucarest


Le thème :

La ville de Bucarest, pour le meilleur ou pour le pire de son histoire, s’est toujours voulue une ville moderne. Les bouleversements historiques y ont marqué l’espace urbain comme rarement, et Bucarest présente aujourd’hui un défi architectural et urbanistique unique parmi les capitales européennes. Cet état de fait, que ressentent tous les habitants de la capitale, a incité l’Ambassade de France et l’Institut français en collaboration avec les acteurs de la ville à mettre en place un cycle de rencontres avec des architectes français.
Cette série de rencontres vise les acteurs de la ville, les étudiants et les jeunes architectes sensibles aux besoins de leur capitale au XXIème siècle. Elle est également l’occasion de réfléchir sur l’avenir d’une métropole d’Europe orientale en recomposition. Il s’agit donc de renouer avec une tradition ancienne : la modernité.

Après sa conférence sur « Les matériaux dans la construction à Bucarest » (16 décembre, 18h30, l’Université d’Architecture et Urbanisme « Ion Mincu »), Frédéric Bonnet, enseignant titulaire dans le champ « théories et pratiques de la conception architecturale » animera un atelier (17 décembre) consacré aux matériaux dans la construction à Bucarest.


Les règles de participation

Éligibilité :
L’atelier est ouvert à tous les architectes, étudiants et acteurs de la ville.
La participation à l’atelier est gratuite, mais les places sont limitées à raison de 20 personnes.

Date et lieu :
L’atelier aura lieu jeudi 17 décembre 2010, de 12h00 à 20h00 (avec une pause d’une heure), à l’Université d’Architecture et Urbanisme « Ion Mincu », 18-20 rue Academiei

Langue(s) :
L’atelier se tiendra en français.

Appel aux candidats :
Il vous est demandé :
• un texte d’une page sur un espace à Bucarest avec un programme pour un lieu précis en partant du texte Matières et territoires (ci-dessous)
• un court CV

Attention : Les candidatures doivent être rédigées en français. On accepte les projets individuels ainsi que les projets collectifs.

Toutes les candidatures doivent être envoyées à alina.nechifor@culture-france.ro jusqu’au dimanche 12 décembre 2010.
Les participants seront prévenus par téléphone au plus tard mercredi 15 décembre 2010.


Sélection :
Frédéric Bonnet fera une sélection des projets présentés qu’il souhaite discuter avec les participants.


Questions et réponses :
Vous pouvez adresser vos questions à
alina.nechifor@culture-france.ro

Institut français de Bucarest
77, Bd.Dacia
Tél : (+40) 21 316 38 36 / 37 / 38
Fax : (+40) 21 316 02 25


Matières et territoires
Frédéric Bonnet, décembre 2010

L’économie comme ressource de projet
L’économie (de moyens, d’argent) est souvent perçue comme une contrainte, quelque chose qui limite la créativité architecturale. Nous proposons d’inverser cette hypothèse, incluant cette préoccupation au cœur du projet. C’est une tradition –ainsi les habitats vernaculaires, agricoles, toujours intelligents pour optimiser les ressources -, c’est un héritage –Alberti en faisait un des principes de l’architecture -, mais aussi une nécessité contemporaine : il est vraisemblable qu’aussi bien les exigences du développement durable que la diminution des moyens financiers affectés aux édifices nous obligera à être très inventifs sur ce point.
Dans cette nouvelle économie de l’architecture, la manière dont on sollicite les ressources d’un territoire est fondatrice : c’est ce que l’on appelle parfois les « filières » constructives, et au delà la mobilisation de tout ce qui est disponible. Dans cet équilibre, on ne cherche pas « comment construire » après le dessin, après le « design », mais très en amont, dès les premières réflexions. C’est ce que nous faisons par exemple à Saint-Etienne, où nous avons associé les industriels locaux à nos travaux avant même de dessiner les premiers traits. Ainsi le projet d’architecture a une responsabilité sur le développement des savoir-faire et de l’économie de la construction. Choisir ceci ou cela n’est pas anodin. Ceci vaut aussi bien pour les ressources strictement locales que pour les filières d’importation ou d’assemblage.
En règle général, cette manière de faire est aussi une manière de relier ce qui est nouveau avec ce qui existe, sans avoir à copier la forme ou l’aspect, mais en s’attachant aux liens profonds que la mise en œuvre établit entre les objets : ce qui est construit en terre, en bois, en béton, en métal fait souvent le lien avec des histoires analogues, faites en des lieux proches, des époques voisines. Une manière de rendre « actuel » le patrimoine, de le renouveler, par exemple, sans le muséifier, lorsque des techniques contemporaines font écho à des savoirs plus anciens.
Les savoir-faire comme culture, une manière de partager et d’accueillir
Nous pensons que cette valeur économique est aussi une valeur culturelle : les choix de matières pour construire vont bien au delà des descriptifs, des coûts et des filières industrielles ou artisanales. Dans tous les cas, c’est une manière, à travers le projet, de proposer des récits à partager par les habitants, ceux qui font le bâtiment, les visiteurs, les collectivités, etc. Comment ce mur est construit ? qui l’a fait ainsi ? le connaît-on ? d’où vient tel ou tel élément ? comment a-t-il été acheminé ici ? par qui ? quels assemblages et quels savoir-faire particuliers inventés ici ? quel lien avec les savoir faire des autres lieux de la ville, avec les autres matériaux ? Tout ceci a un sens, propose un « ciment » culturel qui relie les citoyens : l’architecte est pour sa partie responsable de la richesse et de la générosité de ces histoires pour construire…

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